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vendredi 1 février 2013

Le journal de Bridget Jones d'Helen Fielding

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FIELDING Helen, Le journal de Bridget Jones, Albin Michel, J'ai lu, « Pretty Comédie », 1998.

Une célibataire de trente ans qui cherche désespérément le prince charmant mais qui ne semble pas tout à fait douée pour le trouver, des complexes plein la tête et un esprit franc d'indépendance ; voilà les ingrédients de base de ce roman qui a ouvert la voie à un nouveau genre littéraire : la chick litt.

La chick-litt se définit comme un genre littéraire à destination d'un public féminin. D'ailleurs son nom vient de « chicken literature », expression anglaise qu'on pourrait traduire par « littérature de poulette ». La héroïne typique est une jeune femme célibataire en quête du prince charmant, mais contrairement aux personnages féminins des générations précédentes, celle-ci est dynamique, bourrée de petits défauts mais aussi d'énormes qualités. Egalement dotée d'un esprit féministe, chacune des lectrices aura la possibilité de s'identifier à cette jeune femme qui lui ressemble. A tout cela s'ajoute un ton léger et plein d'humour pour parfaire ce cocktail rafraichissant l'ancienne littérature à l'eau de rose qui prenait la poussière.

Nous pouvons considérer Helen Fielding comme la chef de file de ce genre nouveau. Cette romancière britannique a été largement influencée par le roman Orgueil et Préjugés de Jane AUSTEN, chef d'oeuvre de la littérature anglaise, et plus encore par sa populaire adaptation à l'écran par la chaîne de télévision BBC. Le succès de son premier roman, Le Journal de Bridget Jones, a été à l'origine d'un tout nouveau phénomène de mode pour l'époque. Le style du roman a été repris par de nombreuses romancières anglo-saxonnes, dont Sophie Kinsella pour ne citer qu'elle. Aujourd'hui la « chick-litt » s'est bien ancrée dans notre culture, le concept s'étant exporté outre-Manche et même par delà l'Atlantique et plus aucune jeune femme n'a honte de choisir ces livres « faciles » comme certains l'aiment, à tort, les qualifier.

Lors de la relecture de ce roman culte, j'ai été frappée par l'importance du roman Orgueil et Préjugés de Jane AUSTEN et plus particulièrement de son adaptation télévisée réalisée par Simon Lambton (BBC-1995), considérée par beaucoup comme la meilleure adaptation cinéma du roman. Tout le monde aura remarqué qu'un des personnages d'Helen FIELDING s'appelle Darcy (Mark). Qui oserait dire que cela est sans rapport avec l'orgueilleux Mr Darcy de mademoiselle Austen? D'autant plus que la ressemblance entre les traits de caractères décrits de ce dernier lors de sa première rencontre avec Bridget et ceux du personnage Mr Darcy original sont frappantes. Enfin, la jeune Bridget jalouserait presque Jennifer Ehle tout en fantasmant sur l'hypnotique Collin Firth. Quelles conclusions pouvons-nous en tirer si ce n'est que cette série a marqué plusieurs générations de Britanniques?

Pour moi, Le journal de Bridget Jones est un roman léger et drôle qu'on peut lire sans se prendre la tête. Il possède incontestablement une place dans nos bibliothèques et peut-être bientôt dans les anthologies puisqu'il le mérite bien. La lecture de la suite ne devra pas se faire attendre. Le second tome des aventures de Bridget Jones s'intitule L'Âge de raison, lui aussi paru chez Albin Michel. Enfin, pour les plus curieuses ou bien les plus paresseuse, n'hésitez pas à regarder le film Le Journal de Brdget Jones, une façon différente de se plonger dans l'univers unique de cette célibataire trentenaire idéaliste et maladroite.
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